Présentation

Daniel Djamo (né en 1987 à Bucarest) est un artiste roumain qui s’intéresse aux origines et aux histoires des individus et des groupes, ainsi qu’à des thématiques comme l’identité nationale. Alliant le cinéma avec la performance et l’art vidéo, il crée aussi des installations photographiques qui évoquent le passé et soulignent « l’instant ».

Il est lauréat de plusieurs récompenses, comme l’ESSL Award CEE 2013 (décerné par le Musée ESSL), le Henkel Art.Award. Young Artist prize CEE 2013 (décerné par le Musée d’Art Moderne Stiftung Ludwig de Vienne et KulturKontakt Austria) ou encore le Special Award for Documentary Film (décerné par l’Union des Réalisateurs Roumains) en 2015.

Actuellement, Daniel Djamo réalise sa troisième année de doctorat au sein de l’Université Nationale des Arts de Bucarest (Roumanie).

Le projet

The good, the bad and the ugly (16 sounds of paper)

Daniel Djamo projette de créer « 16 sounds of paper », à la fois atelier-performance et art participatif, qui vise à questionner le succès de l’intégration d’étrangers en Roumanie, en suivant la route empruntée au printemps 2028 par 16 immigrants venus de Strasbourg après la dissolution de l’UE en 2024.

Les travaux seront développés en plus d’une recherche en lien avec cette année fictionnelle imaginée. Cette histoire se concentre sur la création d’une archive imaginaire, anticipant ainsi les résultats des tensions auxquelles nous sommes confrontées aujourd’hui à l’intérieur de nos sociétés, tout en cherchant à réfléchir sur les conflits du passé.

L’artiste envisage de collaborer avec 16 adolescents de Strasbourg. Les témoignages seront imaginés par cette jeune génération, qui n’a jamais connu la guerre et le conflit. Chacun sera amené à créer un personnage, à raconter son histoire et à lui faire prendre vie.

Entretien - Extraits

« Je pense que mon projet est en quelque sorte une entreprise archéologique. C’est une archéologie du futur, oui, c’est ça. Pourquoi ai-je choisi le papier ? Parce que je n’ai pas choisi l’iPad.
Quand j’ai dû écrire, je l’ai fait sur du papier. Je demande aux gens d’écrire des histoires, pour les fabriquer dans un atelier. Quel autre média aurais-je dû choisir ? Tatouages, murs, iPads ou Facebook ? Je suis un peu analogique, voilà pourquoi j’ai choisi le papier. L’hyperface peut être la fiction, oui.
[…]
Je ne sais pas grand-chose sur ce qu’une hyperface devrait signifier dans la philosophie d’Internet.
Le syndrome de la personnalité multiple peut être un exemple intéressant de représentation d’un individu dans un mode hyperfacial. Les écrivains sont certainement des créateurs d’hyperfaces et peuvent être eux-mêmes hyperfacés. Demain c’est toujours maintenant, car tout a tendance à être cyclique.»

Lire l’entretien complet

En vidéo

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